"Paris c'est Disneyland"


29 novembre 2019

Originaire de Saint-Emilion près de Bordeaux, Maxime Gasteuil est connu comme étant un humoriste qui adore se moquer des parisiens qu’il fréquente quotidiennement, mais aussi des provinciaux qu’il connaît depuis son enfance.

Il est en spectacle samedi soir à 19h et à 21h au Théâtre Colbert de Toulon

 

De quoi parle ce spectacle ?

C’est le parcours logique d’un provincial, d’où qu’il vienne, et qui débarque à Paris. Il ne comprend rien à la ville, à son comportement, aux nouveautés qu'il découvre.

Le spectacle parle à tous les français qui sont venus à Paris le temps d’un week-end, d'une semaine ou pour faire leur vie, et qui ont pris Paris en pleine gueule !

Parce que malgré le fait que ce soit la plus belle ville du monde, maintenant que j’y vis, c’est une ville qui va vite et qui est dure à apprivoiser.

Au début ça a été assez violent, et cette violence a tellement été dure pour moi que j’en ai fait un spectacle marrant.

 

Ça te vient d’où cette envie de faire de l’humour sur scène ?

 

Mon père a beaucoup d’humour et m’a transmis ça, ce don d’être écouté quand on dit des conneries.

Après de là à être marrant dans la vie et sur scène il y a un fossé, et il y a surtout beaucoup de travail !

Mais depuis tout petit je suis à ma place quand je fais rire, ça a été un peu ma bouée de sauvetage. Je me suis sorti de situations compliquées : j’étais mauvais dans à peu près tout sauf en rire, donc j’étais pardonné et excusé, et je suis passé partout grâce à ça.

 

D’où tu trouves l’inspiration pour te moquer des parisiens et des provinciaux ?

 

C’est beaucoup de ma famille à Saint-Emilion, c’est aussi pour ça que j’essaye d’y aller souvent.

Et pour les parisiens, je t’invite à t’installer sur une terrasse de café pendant quelques heures, regarde et rigole !

Il n'y a rien de plus à faire, le spectacle il est juste devant toi. Après j’ai juste à écrire, retranscrire et romancer un peu, et c’est parti !

 

La province justement ça ne te manque pas trop ?

 

Depuis que je vis à Paris je me rends compte que j’ai toujours voulu quitter Saint-Emilion en me disant « Faut que j’aille à la grande ville, Bordeaux, Paris ! »

Je voulais des magasins, je voulais des gonzesses, je voulais vivre comme les gens que je voyais à la télé ! Et en fait je me rends compte du privilège que j’ai eu de vivre en province.

Et là je parle de tout, je parle de Toulon, de St-Emillion, de Toulouse, de Lille, de Marseille !

La chance qu’on a d’avoir cette qualité de vie, d’avoir des parents qui ont du temps pour prendre soin de nous, c’est un privilège d’être en province.

Paris c’est Disneyland ! Pour moi il y a des attractions avec le métro ou le boulot et puis tu repars. Il ne faut surtout pas y rester, c’est nocif de rester à Paris    

 

T’es très actif sur Instagram où tu postes pas mal de vidéos, c’est important pour toi aujourd’hui d’être présent sur internet ?

 

Pour les réseaux sociaux je suis une génération charnière. Quand les youtubeurs sont arrivés, toute cette vague là, moi me filmer dans ma chambre c’était « non merci », c’était pas du tout mon délire.

Et puis mon équipe m’a un peu poussé en me disant « Tu nous fais marrer tous les jours avec tes conneries, filme-les et poste-les sur insta ! »

Et c’est le réseau social où j’ai le plus accroché, mais je ne mets jamais un thème de vidéo dans mon spectacle.  

Les vidéos j’en fais quand j’ai une idée, y a pas de rendez-vous. Parfois je peux ne pas poster pendant la semaine parce que j’ai rien. La plupart des vidéos viennent comme ça, j’ai juste quelques lignes et je me laisse porter.

Mais la cerise sur le gâteau c’est le spectacle, instagrameur ce n’est pas mon métier !

Même si je suis devenu un peu addict… Et puis tu commences à 2000 fans et aujourd’hui on est à 250 000, donc je sais que je remplis la salle grâce à ça? C’est un peu ma vitrine finalement.

 

Un petit mot pour les Toulonnais ?

 

Je veux bien les remercier avant le spectacle, je leur garantis un spectacle de feu, je vais tout donner.

Je passe souvent mes vacances dans le Var et j’adore cette région, donc je veux leur dire que je les aime et que je leur donne rendez-vous samedi au théâtre Colbert !